La foire aux femmes

Le saviez-vous, en 1956, une brève séquence d’ambiance du film « La foire aux femmes » a été tournée à Courçon avec le concours du groupe folklorique maraichin de Challans.

Drame passionnel de Jean Stelli, avec Etchika Choureau, Jean Danet et Doral Doll (81 mn)

Résumé : A la mort d’un vieillard qui l’avait adoptée, Ludivine est recueillie par deux vielles filles qui tiennent un commerce dans un bourg du marais Vendéen. mais plusieurs hommes veulent l’avoir pour eux. Cependant elle voit son amour pour Jean-Pierre confirmé par la « Foire aux femmes » où Jean-Pierre l’a choisie pour promise.

Mariotte Borderet, la patronne de la ferme où travaille Jean-Pierre, est jalouse de Ludivine. Elle persuade les vieilles filles de l’éloigner. Elles la confient à Armand Vignaud, un mareyeur de Noirmoutier, qui justement voulait la séduire. Des lettres étant interceptées, Jean-Pierre croit que Ludivine lui préfère Armand. Il se console avec Michèle, une Parisienne de passage, ce qui renforce la jalousie de Mariotte. Ludivine, désespérée, après avoir fui devant Vignaud qui voulait la violenter, se réfugie dans le Marais.

Jean-Pierre apprend la vérité juste à temps pour la sauver après avoir rossé Vignaud.

Commentaires : L’histoire racontée est assez mélodramatique et les effets obtenus sont assez faciles. Cependant elle est rendue vraisemblable par le décor et le folklore Vendéen, très joliment photographiés et coloriés.

Certains diront que la sensualité ajoute à la poésie du film. Nous pensons au contraire qu’il est assez étonnant de n’avoir pas enlevé toute poésie à ce décor enchanteur en y accumulant des scènes d’un matérialisme et d’une grossièreté assez sordide. Le film est inspiré d’un roman de Gilbert Dupé.

Oubliant que le drame est un conflit entre le bien et le mal, les auteurs ont surtout insisté sur le mal. Il semble qu’il n’y ait pas de milieu entre rester vieille fille ou se livrer au premier venu, à la « Foire ». Le garçon qu’on nous dit propre a vite fait de renoncer à la fille qui se croit pure pour une amourette où il s’enferre comme un nigaud et dont les images sensuelles sont indignes de l’art cinématographique. Les autres hommes sont des bêtes traquées par le désir.

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